Tales of the Shire: une grosse déception malgré l’univers du Seigneur des Anneaux

AuthorArticle written by Allan Tylisz
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Publication date30/07/2025

Le Comté n’a jamais semblé aussi terne. Tales of the Shire: Un jeu Seigneur des Anneaux, développé par Wētā Workshop, débarque officiellement le 29 juillet sur PS5, Xbox Series, Nintendo Switch et PC. À première vue, cette incursion dans l’univers bucolique des Hobbits promettait un moment de détente, de vie simple et de nature. Mais ce qui aurait pu être un cocon douillet dans l’univers de Tolkien s’est rapidement transformé en déception généralisée.

Le jeu avait pourtant piqué la curiosité. Tirant son inspiration des life sims comme Animal Crossing ou Stardew Valley, Tales of the Shire voulait offrir une alternative plus paisible dans l'univers du Seigneur des Anneaux. Malheureusement, la promesse d’un village chaleureux à reconstruire et d’un quotidien à savourer a vite laissé place à une série de critiques accablantes. La presse spécialisée ne s’est pas montrée tendre, et les premières évaluations sont sans appel : Tales of the Shire est loin d’être à la hauteur des attentes.

 

Accueil critique et scores

Résultats sur Metacritic (PC, Switch, PS5)

Le verdict des agrégateurs de critiques est sans pitié. Sur Metacritic, Tales of the Shire affiche des scores décevants, témoignant d’un accueil tiède, voire glacial, selon la plateforme :

  • PC : 61 % basé sur 17 critiques
  • Nintendo Switch : 60 % sur 7 critiques
  • PS5 : 54 % pour seulement 6 avis

Ces notes, bien qu’issues de bases d’évaluations limitées, tracent une tendance claire : le jeu est jugé médiocre, tous supports confondus. Il est rare qu’un titre attendu dans l’univers du Seigneur des Anneaux suscite un tel désintérêt dès sa sortie.

Score global OpenCritic

Du côté d’OpenCritic, le constat est à peine plus encourageant : un score de 65 %, basé sur 26 critiques, se traduit par une réception « mitigée ». Les commentaires tournent autour des mêmes griefs : gameplay simpliste, rythme lent et un manque criant d’innovation.

« Il y a de la tendresse dans l’intention, mais bien peu de substance dans l’exécution », peut-on lire dans plusieurs résumés critiques.

Même les meilleures notes — comme un 8/10 de GamingBolt ou un 7/10 de TheSixthAxis — peinent à faire remonter une moyenne plombée par les 4/10 de Push Square, Nintendo Life ou IGN. Le spectre de la déception est omniprésent.

 

Points négatifs récurrents rapportés

Ennui et manque d’originalité

Si une critique revient en boucle dans les tests, c’est bien celle de l’ennui. Tales of the Shire a beau proposer un cadre chaleureux et familier pour les fans de Tolkien, la boucle de gameplay s’essouffle rapidement. Le rythme est d’une lenteur déroutante, et la structure du jeu peine à captiver au-delà des premières heures. Ce qui devait être un havre de paix se transforme en routine sans âme.

Le manque d’originalité est tout aussi flagrant. Les mécaniques de jeu — interactions sociales, décorations, récolte — semblent tout droit reprises de titres comme Stardew Valley ou Animal Crossing, mais sans leur profondeur ni leur charme. La direction artistique, pourtant mignonne à première vue, ne parvient pas à masquer l’impression persistante de « déjà vu » sans passion ni idée forte.

« Un jeu qui se contente de copier les meilleurs sans jamais en comprendre la magie », résume DualShockers dans sa critique (5,5/10).

Bugs, plantages et baisses de framerate

À cela s’ajoute une couche technique problématique. De nombreux joueurs et critiques ont relevé des bugs fréquents : objets qui disparaissent, PNJ bloqués, menus instables. Les plantages ne sont pas rares non plus, forçant parfois un redémarrage du jeu voire de la console.

Sur Switch notamment, les baisses de framerate sont légion. Le jeu, pourtant visuellement modeste, semble peiner à maintenir une fluidité acceptable sur les plateformes les moins puissantes. Ce manque d’optimisation affecte directement l’expérience de jeu, renforçant encore la frustration des joueurs.

En somme, Tales of the Shire ne souffre pas seulement d’un manque de fun, mais aussi d’une réalisation en demi-teinte, parfois à la limite de l’acceptable.

 

Aspects positifs isolés

Activités annexes (cuisine, cueillette…)

Dans ce tableau bien sombre, quelques éléments lumineux tentent tout de même de percer. Plusieurs critiques ont mis en avant certaines activités annexes comme des respirations agréables dans une expérience globalement morose. La cuisine, en particulier, a été citée à plusieurs reprises comme un aspect plutôt bien conçu. Les joueurs peuvent concocter des plats à partir d’ingrédients ramassés ou cultivés, ajoutant une touche de personnalisation et d'immersion.

La cueillette, bien que basique, offre aussi un petit plaisir contemplatif, renforcé par les ambiances sonores naturelles et les décors bucoliques. Ce sont des instants de jeu où l’on retrouve ce que Tales of the Shire aurait pu être : une ode à la lenteur et à la simplicité, mais avec du charme.

« Les rares moments de douceur sont ceux qui nous rappellent que ce jeu avait du potentiel », observe Checkpoint Gaming dans sa critique (6,5/10).

Toute tentative de charme ou d’ambiance

Malgré ses nombreux défauts, le jeu parvient parfois à esquisser une atmosphère attachante. La direction artistique, bien que modeste, se veut chaleureuse, et les paysages du Comté ne manquent pas de charme visuel. Certains dialogues apportent également une touche d'humour ou de légèreté qui peut séduire les fans inconditionnels de l’univers de Tolkien.

La musique, discrète mais douce, accompagne ces instants avec justesse. Il y a ici et là une véritable tentative de créer un cocon réconfortant — malheureusement trop dilué par les faiblesses globales du jeu.

 

Pourquoi Wētā Workshop n’a pas réussi son pari ?

Pressions des reports et développement chaotique

À l’origine, Tales of the Shire devait incarner une vision unique de l’univers du Seigneur des Anneaux, portée par le savoir-faire artistique reconnu de Wētā Workshop. Le studio néo-zélandais, réputé pour son travail sur les effets spéciaux des films de Peter Jackson, se lançait ici dans une aventure vidéoludique originale. Mais entre ambitions et réalité, le gouffre semble s’être élargi.

Le développement du jeu n’a pas été un long fleuve tranquille. Plusieurs reports ont repoussé sa sortie, laissant entrevoir des difficultés en coulisses. Ces délais n’auront visiblement pas suffi à corriger les défauts de conception, ni à peaufiner le produit final. Le jeu souffre d’un certain manque de cohérence, comme si plusieurs idées avaient été lancées sans jamais être abouties.

Manque d’ambition créative malgré la licence

Posséder une licence aussi prestigieuse que Le Seigneur des Anneaux est un privilège… mais aussi une lourde responsabilité. Et c’est précisément là que le bât blesse : Tales of the Shire semble s’être contenté de capitaliser sur l’attachement des fans sans proposer une réelle vision.

Le choix de se concentrer sur une expérience calme et centrée sur la vie quotidienne des Hobbits était original sur le papier. Mais sans système narratif fort, sans évolution marquante du gameplay, ni interactions mémorables, le résultat manque cruellement de saveur. Là où d’autres studios auraient cherché à réinventer le life sim à la sauce Tolkien, Wētā Workshop a livré une copie sans passion.

« Un jeu qui n’ose rien, et finit par ne rien transmettre », regrette IGN dans sa critique (4/10).

 

Pour qui (et pour qui pas) ?

Public cible potentiellement intéressé

Malgré ses défauts nombreux, Tales of the Shire pourrait séduire une niche bien spécifique : celle des joueurs en quête d’une expérience très lente, sans pression, et prêts à tolérer les imperfections techniques. Les amoureux de l’univers de Tolkien, désireux de simplement vivre dans le Comté sans attendre grand-chose de plus, y trouveront peut-être un confort visuel et émotionnel. Ceux qui apprécient des jeux contemplatifs et répétitifs comme A Short Hike (mais avec bien moins de subtilité), ou des simulateurs de vie ultra-détendus, pourront y jeter un œil — en promotion.

Il faut cependant le dire : cette cible reste limitée, et même les plus fervents fans auront du mal à ignorer les nombreuses casseroles techniques et l’ennui latent.

Alternatives dans l’univers du Seigneur des Anneaux

Pour ceux qui souhaitent explorer la Terre du Milieu avec davantage d’intensité, d’autres options s’imposent. On pense à :

  • Middle-earth: Shadow of Mordor et Shadow of War, pour des aventures plus nerveuses et épiques.
  • LEGO Le Seigneur des Anneaux, pour un humour bon enfant dans un cadre familier.
  • Et même The Lord of the Rings Online, pour ceux qui veulent une immersion plus complète, malgré l’ancienneté du titre.

Tales of the Shire échoue là où ces jeux ont su capitaliser sur l’héritage de Tolkien en apportant un gameplay solide et cohérent.


 

En quelques mots

Tales of the Shire avait tout pour plaire : une licence prestigieuse, un cadre bucolique et une volonté affichée de proposer une expérience douce et contemplative. Malheureusement, le résultat final déçoit sur presque toute la ligne. Entre bugs récurrents, gameplay sans surprise, lenteur excessive et faiblesse technique, le jeu ne parvient pas à justifier sa place dans l’univers vidéoludique du Seigneur des Anneaux.

Quelques rares activités comme la cuisine ou la cueillette parviennent à offrir de brèves éclaircies, mais elles ne suffisent pas à redresser une structure bancale. Les critiques sont claires : l’expérience manque d’ambition, d’innovation et, surtout, d’âme.

Même les fans les plus indulgents auront du mal à s’y retrouver. Wētā Workshop, malgré tout son talent artistique, n’a pas su transposer la magie de Tolkien dans un format interactif convaincant.

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